Pendant l'Antiquité, le Chien prend aussi une place dans les domaines spirituels, culturels et artistiques.

 

 

 

 

 

 

Le Chien tient une place importante dans la mythologie car il est considéré comme un animal psychopompe. C'est-à-dire qu'il guide les âmes jusqu'au royaume des morts. L'on retrouve le symbolisme du loup initiateur et gardien du royaume des morts chez de nombreux peuples : Egyptiens (Anubis le dieu des morts et conducteur d'âmes, à tête de chien ou de chacal), Grecs (Cerbère le chien monstrueux à trois têtes, gardien des Enfers), Sioux (le loup est appelé « chien de dessous-terre » et le coyote « chien qui rit »), Bantous (le chien délivre les messages des morts au sorcier en transe), Mexicains (Xolotl dieu chien jaune qui accompagna le soleil dans son voyage sous la terre pour le protéger durant la nuit).

 

La différenciation des grands types de Chiens prenant tout son corps à cette époque, et afin de rester clair dans le discours, il est à présent temps de distinguer les 4 types morphologique de chiens avant d'aller plus avant :

 

- Les Molossoïdes (chiens de « type molosse ») sont des chiens au museau plus ou moins court et à la tête plutôt ronde. Ce type morphologique inclut les dogues tel le Dogue Argentin ou le Dogue de Bordeaux, les chiens de type montagne tel que le Saint-bernard mais également des chiens tels que le Carlin ou le Bouledogue,

 

- Les Braccoïdes (chiens de « type braque ») qui possèdent un museau long carré et des oreilles tombantes. Ce type morphologique inclut principalement les chiens de chasse autres que les lévriers. Il s'agit essentiellement de chien courant ou de recherche au sang tel le Saint Hubert, de chiens d'arrêts tel que l'Epagneul ou encore les chiens de rapporteur de gibier tel le Labrador ou le Golden Retriever,

 

- Les Graïoïdes (chiens de « type Lévrier ») ont une longue tête dolichocéphale, un corps fin et une poitrine descendue et un volume très faible de tissu adipeux. Leur corps a des proportions similaires à celui du Guépard. Cette morphologie est particulièrement adaptée à la course à vitesse importante et à la chasse de proies rapides. Ce type morphologique inclut lévriers classiques comme le Greyhound, le Whippet ou le Saluki et les lévriers primitifs tels que le Chien du Pharaon,

 

- Les Lupoïdes (chiens « ressemblant morphologiquement au Loup ») ont une tête « pyramidale » et des oreilles généralement droites à l'image de leur ancêtre sauvage duquel les proportions se sont moins différenciées que pour les trois catégories précédentes. Ce type morphologique inclut les chiens de berger, les chiens de type Spitz et Nordiques mais aussi certains terriers. Par exemple, quelques types de chien Lupoïde sont le Berger Belge Malinois, le Berger Allemand, le Border Collie ou le Husky Sibérien. Il inclut aussi toutes les races de chiens dites "Primitives" tels que l'Akita et nombre d'autres races de chiens asiatiques.

 

L'Egypte

En Égypte Antique, le Dieu Anubis (Inpou en égyptien ancien), gardien des morts était représenté sous la forme d'un Homme à tête de chien, ou sous la symbolique d'un Chien couché. À la mort de Pharaon, la coutume voulait que l'on momifie un chien avec la dépouille du monarque.

 

Dans cette civilisation, l'espèce canine joue un rôle culturel, fonctionnel et quotidien très important.

 

Le Chien familier est bien traité, est soigné s'il est malade. L'historien Hérodote rapporte qu'à sa mort ses propriétaires lui donnent une sépulture, et qu'en signe de deuil ils se rasent la tête et le corps.

 

Pendant la période du Nouvel Empire égyptien, le chien avait une position telle que le maltraiter ou le tuer était passible de justice.

 

D'après les sources iconographiques, les trois plus anciens morphotypes canins, Lupoïde, Molossoïde et Graïoïde sont présents, la mutation responsable du Bassetisme est également remarquée.

Le nom du chien dans l'Égypte Antique


Le mot le plus ancien pour le designer est Tesem (féminin Tesemet), il se rapporte à la fonction protectrice, puisqu'il dérive du terme signifiant rempart, bastion, il est associé aux représentations de Lévriers.

Le terme Iwiw, qui apparaît au Moyen Empire, désigne le chien en général, son origine est onomatopéique, le verbe Iw signifie gémir. Deux autres mots, Wehew et Befen, également d'origine onomatopéique, désignent plus particulièrement les émissions vocales du chien.

Au Nouvel Empire, Iwiw devient un anthroponyme, c'est à dire un nom Humain, ce qui illustre la haute valeur de l'animal dans la société égyptienne.

 

 

La Grèce

 

 

 

Dans la Grèce ancienne, Cerbère, un Chien à trois têtes, gardait les portes de l'Enfer, au bord du Styx, et empêchait les âmes damnées de s'enfuir.

 

Dans la Grèce Antique, il est rapporté trois grands types de chiens : les chiens de chasse, les chiens de compagnie et les chiens monstrueux.

 

- Les chiens de chasse, activité importante de la vie des grecques anciens, se double surtout d’une aura de noblesse et de vaillance. Les scènes de chasse sont monnaies courantes dans l’iconographie grecque. Dans toutes ces représentations, le chien figure en bonne  place.

 

- Les chiens de compagnie, on le voit souvent dans la maison de son maître. En effet, il participe à la vie du foyer. Les artistes le montrent volontiers sous la table des maîtres, dans un banquet ou autour des personnages d’une scène de la vie quotidienne, couché sur le sol ou regardant les humains en attente d’un geste de leur part. Il est aussi, à ce titre, le gardien et le protecteur de la famille et des biens de son maître.

 

- Les chiens monstrueux, le chien fait partie des animaux qui constituent les créatures hybrides dont la mythologie est friande. Leur représentation est fort différente des autres créatures. En effet, ils se situent dans le domaine de la démesure et de l’imaginaire

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Rome

 

 

 

 

 

 

Le chien dans l'histoire des Romains est déjà considéré comme un véritable animal de compagnie à l'image du chien de Malte qui avait sa place au sein de la famille et avait pour rôle de jouer avec les enfants. La plupart étaient assimilés à des jouets et gâtés en nourriture au point d'en devenir obèses. Rien n'était trop beau pour eux et les attentions dont ils étaient l'objet allaient des mets de luxe aux parfums délicats.

 

C'est sans doute l'animal domestique le plus présent chez les Romains, puisqu'on le retrouve dans toutes les classes sociales, en ville comme à la campagne. Bien qu'aucune race ne soit cantonnée à une activité précise, certaines d'entre elles sont néanmoins privilégiées en fonction du rôle qui leur est confié, selon leur morphologie. La distinction des races et assez confuse, et on associe plutôt l'animal à la région dont il est originaire.

 

Le chien, dans l'antiquité romaine, reste avant tout un animal utilitaire :

 

- Le chien de berger, chargé de garder les troupeaux,

 

- le chien de garde, chargé de protéger les personnes et les biens,

 

- le chien de combat, dont le Mastiff est une espèce réputée, les légions sont accompagnées de plusieurs chiens de guerre, dressés à poursuivre les chevaux ennemis qu'ils doivent effrayer, afin de déséquilibrer les cavaliers,

 

- le chien de chasse, en Grande-Bretagne, les Romains découvrent le lévrier irlandais, qui excelle à la chasse aux loups,

 

- le chien de compagnie, le chien a parfois toute sa place au sein du foyer, en tant qu'animal de compagnie, et il vit carrément dans la domus. Il n'a alors d'autre utilité que celle d'être un affectueux et obéissant petit compagnon, que l'on cajole et avec lequel on passe du temps. Ce sont surtout les femmes et les enfants qui apprécient leur compagnie : on privilégie les petits chiens, comme le Canis Melitae - l'actuel bichon Maltais, très rare, mais dont les riches romaines sont folles.Enfin, le chien de compagnie remplit parfois une autre fonction : placé sous les couvertures dans le lit de son maître, il tient lieu de "bouillotte" lorsque celui-ci est malade.  

 

La Chine Impériale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En Chine, les Empereurs laissent une place à leur Chien sur le trône.

 

(terre cuite, Dynastie Ming)

 

 

 

 

 

 

 

En l'an 1000 avant notre ère, apparaît la mode des mini chiens dans les cours impériales chinoises. Elles raffolent alors du Happa, un petit chien au nez écrasé qui, croisé beaucoup plus tard avec le chien maltais, donnera naissance au pékinois.

Dans une société basée sur la chasse, le Chien est d'abord considéré comme un outil de production.

 

Mais le Chien est aussi un animal qui accorde une grande valeur à l'amitié et à l'affection...

 

Comme dit une expression chinoise, « Gou bu xian jia pin », le Chien ne tournera pas le dos à la famille pauvre.

Au cours du basculement progressif de cette société basée sur la chasse vers une société de type agricole, les Chinois ont continué à respecter le chien comme ils l'ont toujours fait.

 

A cette époque, le Chien est considéré comme un compagnon irremplaçable, voire comme un dieu dans certaines régions.