Au Moyen-Age (du Vème au XVème siècle), c’est essentiellement à la chasse que les chiens sont utilisés. Ils deviennent des compagnons, des auxiliaires privilégiés des seigneurs qui ont pour principale activité la guerre ou la chasse. Le futur chevalier doit apprendre, et c’est très important, à soigner et à dresser ses chevaux, mais aussi ses chiens.

 

Les chiens étaient utilisés pour la guerre, les chiens apparaissent sur des gravures moyenâgeuses munis de colliers à pointes de fer, harnachés de cuirasse sur lesquelles étaient fixées des lames destinées à blesser ou éventrer les chevaux adverses pendant la bataille. Ils étaient aussi utilisés comme messagers, on leur faisait avaler de force des tubes de métal hermétiques contenant les messages.

Le chien devient protégé par la loi, mais il est en même temps banni par l’Eglise Catholique, considéré comme impie, les Catholiques seront, en cela, rejoints par les Musulmans un peu plus tard dans l'Histoire.


Le chien à cette époque passait, selon certaines croyances, pour être une des incarnations préférées du diable. L’Eglise interdisait à ses clercs (prêtres) de posséder un chien, ils ne devaient ni chasser avec eux, ni les accueillir sous leur toit. En effet, il passait, selon certaines croyances, pour être une des incarnations préférées du Diable car il pouvait véhiculer la rage, dévorait les cadavres et hurlait dans la nuit noire. L'Eglise interdisait même à ses Evêques de posséder un Chien, cela évitait que les fidèles soient mordus lorsqu'ils demandaient l'hospitalité à ces Hommes d'Eglise.

Chasseurs, les chiens sont aussi utilisés comme bergers et gardiens contre les bêtes sauvages et surtout les loups qui à cette époque étaient très répandus en France.

  

Ainsi, en 585, les loups ont envahi Bordeaux et dévoré les chiens qui tentaient de leur barrer le passage.

En 1254, le roi Saint-Louis rapporta le lévrier afghan des croisades, symbole de fidélité et de courage, il figure dans certaines armoiries et dans les sculptures des gisants.

  

La catégorie des chiens de chasse prit au Moyen-Age une grande importance du fait que les rois et les seigneurs féodaux, lorsqu'ils ne faisaient pas la guerre se livraient à la poursuite du gibier. La chasse, sorte de guérilla, constituait leur passe-temps favori, le règne de Charlemagne, comme celui de St Louis, marque le début de la vénerie.

 

Les Lévriers à poils long ou court, étaient de tous les chiens ceux qui avaient la faveur de la noblesse. Ils vivaient dans l'intimité de leur maître et figuraient sur leurs blasons.


En Orient, dans les pays musulmans où le chien est considéré comme impur, seul le Sloughi, lévrier des douars était admis sous la tente familiale et recevait des soins particuliers et les femmes allaitaient parfois leur progéniture. 


Le goût ou plutôt la mode des petites races choyées et gâtées par leurs maîtresses s'est développé à partir du XVIème siècle. La place dévolue au chien dans la société occidentale a subi au fil du temps d'importantes mutations, comme en témoignent les représentations picturales et la littérature. Erasme, qui ne concevait pas que l'on puisse élever des chiens à d'autres fins que la chasse ou le gardiennage, s'indigne, dans les Adages (vers 1500), de "ces chiens sans autre utilité que la distraction de matrones gâtées et oisives".

  

 

 

 

 

La Renaissance, de la fin du XVème siècle à la fin du XVIème siècle marque un renouveau de la Civilisation.

 

On parle de Renaissance artistique au sens où les œuvres de cette époque ne s'inspirent plus du Moyen Âge mais de l'art gréco-romain.

 

 

 

  

Le TITIEN (Tiziano Vecellio, Tiziano Vecelli ou Tiziano da Cador)

                      1570, "Enfants entre deux Chiens"

 

Au moment de la Renaissance, en restant plus que jamais compagnon de chasse, le chien devient aussi partenaire des divertissements frivoles, le compagnon de jeu des enfants, sous l’influence italienne qui allie plaisir de vivre, confort et esthétique. Cependant, certains auteurs tels Érasme, qui s’indignent dans les Adages (vers 1500), de “ces chiens sans autre utilité que la distraction de matrones gâtées et oisives”, tentent de maintenir une certaine défiance vis-à-vis du chien.

 

Le TITIEN (1488 -1576) "VENUS du PARDO"

Toile de 3,85m x 1,96m livrée en 1552 à Philippe II d'Espagne